jeudi 22 novembre 2012

Bauxite de fria : Rusal déclenche l’apocalypse dans la cité d’alumine.

Depuis Avril 2012 l’usine d’alumine de Fria tarde à redémarrer. Pourtant le mot d’ordre de la grève déclenchée par le syndicat a été levé après 8 mois de négociations. Cette usine est gérée par le géant Russe de l’aluminium Rusal. l'entreprise Rusal semble ne plus être intéressée par ce vieux joyeux hérité de la France. Hier dans la main des français, aujourd’hui sur l’épaule des Russe, la première usine d’alumine de l’Afrique vie son agonie. Après plus de 50 ans d’exploitation de la bauxite dans cette localité située à 170km de la capitale Conakry les revendications populaires ne font que se multiplier : Il ya d’abord les travailleurs de l’usine qui se plaignent de leur condition de vie précaire, des difficultés liées au travail et à la vétusté du matériel augmentant ainsi les risques d’accident de travail. Ils réclament une augmentation de salaire et de meilleures prises en charge sanitaire et sociale. En suite les indigènes ou populations riveraines aux zones d’exploitations de l’usine ; elles sont victimes de pollutions, de spoliations, d’effondrements des maisons liés aux tirs de la dynamites dans les carrières de bauxite. Ils réclament des dédommagements, délocalisations, et prise en charge sanitaire. Il y a aussi les autorités municipales de Fria qui réclament une augmentation des taxes et redevances à l’usine. Et en fin le gouvernement guinéen qui estime que le contrat de rachat de cette usine par le groupe Rusal en 2005 a été mal ficelé et cela au détriment de l’Etat Guinéen. Cette série de revendications ne semble pas faire l’affaire de la partie Russe ; habituée à la recherche du profit maximum. Malgré la fin de la grève des syndicats, le patronat Russe ne veut pas reprendre le travail. Rusal argue de ne pas avoir de l’argent pour faire fonctionner l’usine, et pose comme condition :l’obtention d’un nouveau site d’exploitation à Dian Dian. La société Rusal loin d’être philanthrope ne va pas hésiter à plier bagage et laisser des centaines de travailleurs à leur triste sort. L’Etat guinéen dos au mur paye à son tour le lourd tribut du conflit entre Rusal Friguia et ses salariés : le gouvernement guinéen a Débloqué près de 3 milliards GNF pour payer les arriérés de salaires des travailleurs durant ces six long mois de grève.

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